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Les complications possible d'une entorse de cheville

Les complications d’une entorse

La syndesmose

L’incidence des entorses hautes de la cheville représente 1 à 18 % de toutes les entorses de la cheville et sont souvent sous diagnostiquées. Elles ne doivent pas être confondues avec une entorse latérale de la cheville.

Anatomie

La syndesmose tibio-fibulaire distale est une véritable articulation. Dans 77 % des chevilles, il existe une articulation synoviale entre le péroné distal et le tibia. Le cartilage articulaire peut s’étendre proximalement jusqu’à trois centimètres audessus de l’articulation tibio-talienne. Bien qu’il existe une congruence osseuse entre le péroné distal et le tibia, la stabilité de la syndesmose dépend essentiellement de son système ligamentaire (figure 1). Celui-ci est constitué par le ligament tibio-fibulaire antéro-inférieur (AITFL), le ligament tibio-fibulaire postéro-inférieur (PITFL) et le ligament interosseux (IOL).

Les signes cliniques sont plus subtils et les douleurs se localisent au-dessus de la ligne articulaire tibio-talienne. Comparés aux patients avec une entorse latérale, ceux atteints d’une lésion de la syndesmose vont plus souvent décrire une sensation d’instabilité et de difficulté à la marche. Un diagnostic tardif est associé à une morbidité significa-tive pouvant aller jusqu’à une arthrose de la cheville.

A l’examen physique, on retrouve une boiterie ou une impossibilité à charger le membre inférieur. Le patient montre également une diminution de puissance lors de la propulsion du pas. La cheville peut être tuméfiée et la palpation de l’AITFL et de la membrane interosseuse est douloureuse. Le péroné doit être palpé sur toute sa longueur pour exclure une fracture de type Maisonneuve (fracture du péroné proximal). L’examen clinique doit être complété par la réalisation de manœuvres spécifiques mettant en contrainte la syndesmose tibio-fibulaire :

  • test de rotation externe du pied (figure 2) : le patient est assis avec les genoux et les hanches pliés à 90°, une main de l’examinateur stabilise la jambe et l’autre fait une rotation externe du pied. En cas de douleurs, une lésion de la syndesmose doit être suspectée.

  • Le test de Hopkinson ou squeeze test (figure3) : consiste à exercer une pression de la partie moyenne du péroné sur le tibia. Ceci va déclencher une douleur au niveau de la syndesmose si elle est atteinte.

En fonction du degré de l’atteinte, une intervention chirurgicale sera indiquée pour réduire et stabiliser l’articulation tibio-fibulaire distale.

Une récupération complète nécessite deux à six mois d’un traitement adapté pour une guérison permettant une récupération de la fonction puis de l’activité physique dans les meilleures conditions.

Fracture malléolaire

Interne ou externe. Survient lorsque le traumatisme d’entorse est trop violent. Le ligament tire sur la malléole et exerce une traction vers le bas provoquant la fracture.

Conflit antéro-latéral

Dans le cas d’un conflit antérieur de la cheville, le ligament latéral est relâché. Ce relâchement engendre l’apparition d’un bâillement anormal entre les deux structures osseuses, avec la création d’un bec osseux appelé ostéophyte à ce niveau. La pathologie s’accompagne de douleurs, et touche particulièrement les sportifs. Et ce sont en particulier les sports de ballon comme le football, et les autres sports qui demandent une sollicitation importante de la cheville et en particulier des mouvements de flexion dorsale, qui ont un risque plus élevé d’engendrer un conflit antérieur de la cheville.

Fracture du talus

La fracture du talus est une lésion traumatique rare associée avec des complications importantes. Les accidents de voie publique, les chutes d’une hauteur importante et les accidents sportifs sont les plus souvent responsables.

Le mécanisme qui produit une fracture du col de talus c’est une dorsiflexion excessive du pied. Une compression axiale donnera une fracture du dôme talien. Une dorsiflexion combinée avec une éversion forcée amènera une fracture du processus latéral alors qu’une distraction ou une compression directe créera les fractures du processus postérieur. Consécutivement, les fractures du talus donnent des complications importantes au long terme, comme l’arthrose post-traumatique, la nécrose avasculaire et les désaxations de l’arrière-pied.

Syndrome du canal tarsien

Le syndrome du canal tarsien, ou syndrome du tunnel tarsien, est une pathologie douloureuse du pied et de la cheville, qui correspond à une compression ou une lésion du nerf tibial postérieur. Il survient souvent un traumatisme du pied ou de la cheville.

Le syndrome du canal tarsien se manifeste surtout par des douleurs, qui se caractérisent par :

  • Leur caractère mécanique (c’est-à-dire qu’elles sont déclenchées par des mouvements comme la marche, les montées d’escalier, l’appui sur la pédale de frein…)

  • Leur localisation sur la face interne de la cheville, pouvant irradier au niveau du talon et/ou des orteils

Les douleurs s’accompagnent d’une sensation de brûlure, de picotements et de fourmillements, voire d’une hypoesthésie de contact au niveau du pied (perte de sensibilité au toucher). 

En général, dans les premiers stades de la pathologie, les symptômes sont soulagés au repos. Toutefois, en l’absence de prise en charge, la douleur progresse et peut survenir à tout moment. Dans les stades les plus avancés il faudra avoir recours à la chirurgie.

Arrachement de la base du 5e métatarsien

Lors du mouvement d’entorse, la traction exercée par le tendon du muscle court péronier peut provoquer une fracture de cet os. Certains auteurs estiment qu’il puisse s’agir la traction exercée par la partie latérale de l’aponévrose plantaire.

Désinsertion du court péronier

Dans certains le tendon du muscle se déchire avant de pouvoir tirer sur l’os.

Références:

agenceebp, radiopaedia, dr paillard, ik kinesitherapie active, msdmanuals, physio-pedia, oer ucllouvain

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