Les ondes de choc

Mécanismes d’actions des ondes de chocs

Les effets thérapeutiques de cette technique reposent sur une multitude de mécanismes moléculaires et cellulaires.

Les principaux effets à court terme sont :

  • la libération de la substance présynaptique P, présente dans les fibres nerveuses C (soulagement des douleurs)

  • et l’amélioration de la circulation sanguine dans la zone traitée (nécessaire à la cicatrisation).

Les effets principaux à long terme sont:

  • le blocage de l’inflammation neurogénique

  • et l’amélioration du coulissement des tendons (soulagement des douleurs)

  • ainsi que l’activation des cellules souches mésenchymateuses et de la néoformation osseuse (nécessaires à la cicatrisation).

Mais avant toute chose le kinésithérapeute doit faire un examen minutieux pour bien cibler la bonne structure anatomique. Cela paraît simpliste mais souvent les douleurs sont projetées dans des zones ou les structures anatomiques sont nombreuses et peuvent prêter parfois à confusion. Le kiné peut avoir la meilleure des machines si on ne l’applique pas au bon endroit il n’y aura aucun résultat!

Peut-on s’attendre à une amélioration dès la première semaine de traitement ?

Il est essentiel de rappeler que si le traitement peut entraîner une atténuation de la douleur après seulement quelques jours, cela ne signifie pas que la cicatrisation est complète. Il faut attendre plusieurs séances (au minimum trois, à raison d’une par semaine en général) pour que la cicatrisation commence à prendre court mais elle ne sera définitive que par la suite.

Risques liés à l’utilisation de la thérapie par ondes de choc radiales :


Les effets indésirables non sévères liés à l’utilisation de ce type d’appareil sont :

  • Douleur et inconfort pendant et après le traitement (anesthésie non indispensable)

  • Pétéchies : petite tache apparaissant sur la peau à la suite d'une hémorragie cutanée. Tout à fait bénigne, elle disparaîtra en quelques jours. Vous pouvez toutefois appliqué de l’arnigel après la séance pour faire partir la tâche plus rapidement.

  • Gonflement et engourdissement au niveau de la zone traitée

Ces effets indésirables non sévères disparaissent généralement dans les 36 heures suivant le traitement.

Contre-indications générales des ondes de choc

  • Les troubles de la coagulation,

  • la grossesse.

  • Une zone proche d’une infection, d’un cancer ou d’une prothèse.

  • Le cartilage de croissance chez l’enfant,

  • les troncs vasculaires et nerveux

Liste de pathologies pouvant être soignées par les ondes de choc.

Syndrome douloureux sous-acromial

Pathologie

Le syndrome douloureux sous-acromial de l’épaule peut s’accompagner d’une tendinite calcifiante de l’épaule. Il existe parfois une confusion entre la tendinopathie de la coiffe des rotateurs et la bursite de l’épaule. Le terme « shoulder impingement syndrome » (SIS) associe une inflammation des tendons de la coiffe des rotateurs (tendinite) et une inflammation de la bourse séreuse à proximité de ces tendons (bursite). 

Le syndrome douloureux sous-acromial de l’épaule est la forme la plus courante de douleur à l’épaule et des gestes répétitifs au niveau ou au-dessus de l’épaule pendant l’activité professionnelle ou la pratique d’un sport (y compris la natation, le lancer, le tennis, l’haltérophilie, le golf, le volley-ball et la gymnastique) représentent le principal facteur de risque du SIS. La prédisposition au SIS augmente avec l’âge.

En matière de traitement du syndrome douloureux sous-acromial de l’épaule, on distingue trois stades d’évolution différents du syndrome douloureux sous-acromial de l’épaule :  

  • Stade 1 (inflammation aigüe, œdème et hémorragie de la coiffe des rotateurs) : approche thérapeutique conservatrice comprenant du repos, l’application de glace, des séances de kinésithérapie et la prescription d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ;

  • Stade 2 (dans la continuité du stade 1, le tendon de la coiffe des rotateurs évolue vers une fibrose et une tendinite) : approche thérapeutique conservatrice, thérapie par ondes de choc radiales (TOCR) ou chirurgie en cas d’échec de l’approche conservatrice.

  • Stade 3 (rupture mécanique et traumatique (suite à une chute par exemple) du tendon de la coiffe des rotateurs et/ou altération de la voûte acromio-coracoïdienne avec une ostéophytose de l’acromion antérieur) : chirurgie.

Tendinite calcificante de l’épaule

La tendinite calcifiante de l’épaule est une pathologie douloureuse aigüe ou chronique caractérisée par la présence de calcifications au niveau des tendons de la coiffe des rotateurs.

Le principal symptôme clinique est une douleur à l’épaule, qui s’intensifie généralement en décubitus latéral ou lors de l’élévation du bras au-dessus du niveau de l’épaule. La douleur peut être insomniante. Le patient peut également se plaindre de faiblesse, de raideur, de sensations d’accrochage ou de blocage de l’épaule. Le diagnostic s’appuie sur les manifestations cliniques de la pathologie et sur l’imagerie médicale. Le tendon majoritairement touché par ces calcifications est le sus-épineux (51 % à 90 %), le tendon le moins fréquemment touché étant le sous-scapulaire (3 %).

Cette pathologie peut également être liée à une irritation mécanique lors de l’abduction du bras due aux calcifications, ces dernières entrant en conflit avec l’acromion.

Tennis elbow

Le « tennis elbow » est une tendinopathie qui touche les muscles extenseur du coudedu coude. Autrefois, cette pathologie s’appelait communément « épicondylite latérale ». Toutefois, elle n’est plus considérée comme d’origine inflammatoire. Aujourd’hui, pour être précis, on décrirait cette pathologie comme une « tendinopathie dégénérative partiellement réversible liée à une sur-utilisation/sous-utilisation du coude ».

Les principaux symptômes cliniques sont une douleur lors des mouvements de résistance (en particulier l'extension du troisième doigt) et une sensibilité à l'épicondyle latéral, avec une amplitude de mouvement normale du coude ou restreinte. Le diagnostic est basé sur les caractéristiques cliniques de la maladie. L'imagerie diagnostique doit être envisagée pour exclure d'autres causes de douleur au coude ou pour établir le diagnostic du tennis elbow en cas de doute. Comme pour les autres tendinopathies, la pathologie du tennis elbow est complexe et n'est pas totalement comprise. De même que la tendinite calcifiante de l'épaule, une surcharge soudaine peut altérer la structure des tendons extenseurs du coude, entraînant un processus dégénératif.Cependant, les calcifications sont rares dans le tennis elbow.

Cette pathologie touche plutôt des personnes qui ont mené une vie sédentaire pendant des années et qui soumettent un tendon sous-utilisé et atrophié à des sollicitations excessives en pratiquant des exercices de gymnastique, en jardinant ou simplement en portant un bagage lourd. Lorsque la pathologie survient chez un joueur de tennis, le revers exerce une sollicitation excessive des tendons au niveau de l’attache de l’extenseur commun.

Initialement, le traitement du tennis elbow doit adopter une approche conservatrice et comprend :

  • une mise au repos

  • des séances de kinésithérapie

  • et la prescription d’anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Comme dans le cadre d’une tendinopathie calcanéenne chronique et d’une aponévrosite plantaire chronique, des exercices excentriques (uniquement d’étirement) sont désormais au cœur des programmes de rééducation du tennis elbow. La thérapie par ondes de choc radiales (TOCR) offre une alternative intéressante. Dans la plupart des cas, les injections de cortisone doivent être évitées. En effet, la cortisone permet d’obtenir d’excellents résultats à court terme (six semaines), mais s’est révélée nocive à plus long terme (plus de trois mois). La chirurgie doit être envisagée lorsque le traitement conservateur est un échec.

Le golfer’s elbow

est une tendinopathie de l’épicondyle médiale du coude.

Autrefois, cette pathologie s’appelait communément « épicondylite médiale ». Toutefois, elle n’est plus considérée comme d’origine inflammatoire. Aujourd’hui, pour être précis, on décrirait cette pathologie comme une « tendinopathie dégénérative partiellement réversible liée à une sur-utilisation/sous-utilisation du coude ».

La loge antérieure de l’avant-bras abrite plusieurs muscles impliqués dans la flexion des doigts et dans la flexion et la pronation du poignet. Les tendons de ces muscles s’insèrent dans une gaine tendineuse commune partant de l’épicondyle médiale de l’humérus au niveau de l’articulation du coude. Il arrive que ce point d’insertion devienne enflammé suite à une blessure légère ou parfois sans raison apparente.

Le traitement initial doit adopter une approche conservatrice et comprend une mise au repos, des séances de kinésithérapie et la prescription d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Dans la plupart des cas, les injections de cortisone doivent être évitées.

En effet, la cortisone permet d’obtenir d’excellents résultats à court terme (six semaines), mais s’est révélée nocive à plus long terme (plus de trois mois). La chirurgie doit être envisagée lorsque le traitement conservateur est un échec.

  • Texte majoritairement pris sur le site EMS.

Thomas Sbille