La méthode McKenzie

Qu’est-ce que la méthode McKenzie?

C’est une méthode de traitement en kinésithérapie, souvent très efficace, qui peut s’avérer être la solution à de nombreux problèmes neuro-musculo-squelettiques (quèsaco?) que vous rencontrez peut-être : sciatique, lombalgie, tendinite

Inventée par…

Robin McKenzie of course! Kinésithérapeute Néo-Zéolandais qui a mis son Concept au point à partir des années 50. Ok faisons une pause… vous vous dites certainement ça date non? Et bien pourtant sa méthode ne cesse depuis lors de rallier des milliers de kinés de part le monde.

Elle est très répandue dans le milieu médical anglo-saxon et commence seulement à percer dans le milieu francophone (chez nous) qui est il faut bien l’avouer un tantinet nombriliste et en retard sur son temps!

Efficace à quel point?

Le terme EBP vous parle? Cela signifie Evidence Based Pratice, pratique basée sur les preuves scientifiques. Mais encore? Et bien lorsque des études scientifiques sont réalisées à son propos, elles démontrent que la méthode McKenzie se révèlent très efficace pour réduire voire faire disparaître la douleur, de réduire la durée des épisodes douloureux et même de réduire le nombres d’opérations chirurgicales.

Vous êtes sceptique? Vous vous dites que je prêche pour ma chapelle? Je vous invite à regarder la vidéo en bas de page. C’est un reportage sur la méthode McKenzie. Vous êtes pressé? Allez directement à 2 min 30, un Neurochirurgien (excusez du peu…) du CHU de Poitiers vous en parle avec des termes assez élogieux!

Comment se différencie-t-elle des autres méthodes?

Chaque point fera l’objet d’un article détaillé à part:

  • L’auto-traitement : lorsque vous, Patient, commencez un “traitement McKenzie” votre kiné vous impliquera de façon très active dans votre traitement par le biais d’exercices, à faire à domicile ou au travail, et de correction posturale (nous y revoilà!).

  • Son intérêt particulier pour la localisation et le comportement de la douleur: on parlera de centralisation et de périphérisation de la douleur. C’est un point très important qui vous aidera à comprendre ce que vous vivez peut-être si vous avez l’impression que vos douleurs “voyagent”.

  • Cette méthode établit un diagnostic mécanique alors que les autres s’appuient sur un diagnostic anatomique. Je vous explique plus bas la différence entre les deux, les pour et les contre.

  • Sa façon de procéder très protocolaire et réfléchie.

  • Une anamnèse très poussée, ce sera probablement la première fois que l’on vous posera autant de question sur votre problème.

Extrait de l’émission Comment ça va bien? Sur la méthode McKenzie

L’auto-traitement avec la méthode Mckenzie

Vous êtes responsable de ce que vous faites en dehors du cabinet de votre kiné et c’est à mon sens le point le plus important… 60% de la réussite du traitement dépend entièrement de vous. Demandez-vous ce qui est le plus efficace, faire vos exercices chaque jour et les étaler dans la journée ou bien voir votre kinésithérapeute 3 fois semaine une demi heure?

Si l’exercice à lui seul vous soigne (oui, oui c’est le cas plus souvent que l’on imagine), pourquoi continuer de consulter un kiné si vous pouvez vous prendre en charge tout(e) seul(e)? Cela bien sûr après avoir discuté de cette option avec votre kiné certifié McKenzie.

L’avantage de l’auto-traitement

Sur base de ce qu’il a pu observer lors de la consultation, votre kiné choisit un exercice, bien précis et a priori adapté à votre cas.

Si vous réalisez bien votre exercice selon les modalités établies par votre thérapeute, celui-ci vous demandera lors de la prochaine consultation si votre état est:

  • inchangé : vous serez amené soit à augmenter la fréquence et le nombre de répétitions de l’exercice, soit à essayer la version plus forte dudit exercice.

  • mieux : selon toute vraisemblance tant que l’exercice vous fait du bien et que vous progressez toujours vers un mieux être vous garderez le même exercice.

  • empiré : soit vous testerez la direction opposée de l’exercice soit vous changerez totalement de direction de traitement.

Différence entre un diagnostic mécanique et anatomique

  • L’anatomique: le plus couramment utilisé à l’heure actuelles par les kinés, ostéos, thérapeutes manuels. Il consiste à déterminer, identifier précisément (quand on y arrive…) la structure qui provoque votre douleur, blocage.

  • Le mécanique : utilisé par la méthode Mckenzie. Il consiste à analyser minutieusement les mouvements dont vous êtes capable de faire et surtout ceux que vous ne pouvez pas. Et à partir de là poser un diagnostic. Par exemple: vous êtes bloqué du dos, vous parvenez à bouger en avant, sur les côtés mais pas en arrière (càd en extension), votre diagnostic sera un blocage postérieur et votre kiné vous donnera un mouvement précis pour vous débloquer.

Avantages et inconvénients

  • L’anatomique : son manque de fiabilité. Admettons que votre blocage de dos suscite l’intérêt de 50 ostéopathes, 50 kinés et 50 chiropracteurs. Vous vous doutez bien que les trois professions auront des avis différents, mais cela devient surtout embêtant lorsque les 50 ostéos n’auront pas tous le même avis. Pour certains il faudra traiter par exemple L3 et la sacro-iliaque, pour d’autres L4 et L1… bref le diagnostic anatomique fait plus appel au ressenti personnel et est donc moins fiable. Pour mes détracteurs la critique que je viens d’émettre s’applique tout aussi bien aux kinés ou Chiro qui utilisent le diagnostic anatomique!

  • Le mécanique est à priori bien plus sûr, à moins d’avoir la berlue et être sur une autre planète au moment d’observer les mouvements du patient, il s’agit “juste d’observer les mouvements bloqués du patient”. Par conséquent si on prend 50 kinés certifiés McKenzie (qu’ils viennent de France, Italie, Japon, USA, Australie…) ils poseront tous le même diagnostic! Cool non?

Thomas, kinésithérapeute.

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